Numero 30

Une nuit

di Laureline Loyez

 


“La nuit” di CĂ©lia Bergougnan

Une nuit, je me suis mise à rêver. Et si c’était possible, et si j’étais la cible…juste envie de pleurer, de me mordre les ongles, à m’en bouffer les doigts. Et si je ne bougeais pas. En attendant la fuite, il se pourrait que des mondes s’écroulent de peur de perdre les vanités qui les avaient édifiés, avec fragilité sur les socles passés. Tout ça hais le monde et une ronde n’y pourrait rien changer des orgies posées, les joyeux lutins se donnent la main nagent la brasse dans le vide du néant, des mères, des charniers, des veuves apitoyées, craignant l’aube du jour qui claquera le bec des vautours errants piquent, volants, la sève des perdants que nous sommes, que vous êtes ici, plus rien n’est net. Les buildings empavés m’feront pas larmoyer mais tant que le feu coule le long des colonnes de marbre, celle des chiffres prospère sur un désert et les sabres endormis bien au chaud des trombines devront se relever extirper la vermine des hautes sphères de verre , des reflets menteurs où l’ode des carrières à le goût des moteurs et cendre de dollars. Le jour d’un ciel si noir que les anges du plafond se cogneront le ventre et vertement, sans discerner qui des bons, des mauvais sont sur cette terre rassemblés, ils trancheront net. Alors à ce moment seulement charriera les écailles.des drôles d’étoiles qui caresseront ta peau.


home-page-off